La transition énergétique en France pour 2026.
Alors que la transition énergétique en France s’accélère, le secteur des énergies renouvelables poursuit sa progression et franchit de nouveaux caps. En fin d’année 2025, la production d’électricité issue du solaire et de l’éolien devrait, pour la première fois, connaître un développement supérieur à celle du charbon au niveau mondial (AIE – International Energy Agency).
Les innovations technologiques durables, la décarbonation du transport, l’intégration du biogaz et la montée en puissance du stockage façonnent un paysage énergétique plus résilient. Ces tendances témoignent d’une mutation profonde du système énergétique, à la croisée des objectifs de neutralité carbone et de souveraineté énergétique.
Tour d’horizon des grandes tendances à suivre en 2026.
ENERGIE SOLAIRE
Transition énergétique 2025-2026 : Croissance record et nouvelles technologies.
Le solaire reste la pierre angulaire de la transition énergétique. Fin 2025, plus de 655 GW de capacité solaire devraient être installés dans le monde, soit une hausse de près de 10% par rapport à 2024 (d’après SolarPowerEurope). Aujourd’hui sur le territoire Américain, le solaire représente déjà plus de 50% des nouvelles capacités électriques prévues cette année (AIE – International Energy Agency). Et en France, cette dynamique s’accélère avec une forte contribution des projets territoriaux et des acteurs industriels, notamment dans les zones à fort potentiel d’ensoleillement comme le sud et le sud-ouest.
Les changements technologiques soutiennent cette croissance :
- Cellules tandem silicium et panneaux bifaciaux, qui augmentent les rendements énergétiques ;
- Agrivoltaïsme, en plein essor en Europe et en Asie, conciliant production énergétique, exploitation agricole et solaire au sol.
- Intégration au stockage, avec près de 28% des installations distribuées déjà couplées à une batterie en 2025.
L’optimisation des réseaux électriques devient un enjeu central. Les gestionnaires investissent dans des solutions numériques et dans l’intelligence artificielle comme les réseaux de neurones pour anticiper la variabilité de la production et éviter les congestions locales.
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EOLIEN OFFSHORE
Transition énergétique 2026 : Un marché à l’épreuve des défis
L’éolien offshore poursuit sa montée en puissance et devrait atteindre plus de 35 GW installés d’ici 2027. Les turbines de nouvelle génération (15 à 20 MW) deviennent la norme, renforçant la compétitivité du secteur. Tout comme l’annonce de MingYang Unveils avec des machines de 50MW.
Deux évolutions marquantes :
- L’essor des éoliennes flottantes, qui ouvrent de nouvelles zones d’exploitation en eaux profondes (projet Green Volt en Ecosse, 560 MW)
- L’intégration de solutions hybrides : couplage avec le stockage, ou avec d’autres énergies marines, afin d’améliorer la flexibilité.
Les défis demeurent : coûts logistiques, raccordement au réseau, impact environnemental et complexité réglementaire.
STOCKAGE ENERGIE
L’avènement du stockage d’énergie avancé
Le stockage d’énergie est désormais indissociable du déploiement massif des énergies renouvelables. En 2025, les États-Unis prévoient l’installation d’un système de 18,2 GW de nouvelles capacités de batteries à l’échelle utilitaire (AIE), un record historique. En France, la dynamique s’intensifie avec l’émergence de projets de stockage de longue durée visant à lisser la production en cas d’intermittence.
Les tendances clés du secteur :
- Montée en puissance des BESS (Battery Energy Storage Systems) pour équilibrer le réseau électrique et valoriser au mieux l’énergie produite, en-dehors des heures négatives correspondant aux pics de production;
- Développement de projets avec un objectif longue durée, comme la batterie de Limondale en Australie (50 MW sur 8 heures), modèle d’équilibre entre performance et autonomie ;
- Recherche sur les technologies alternatives ( batteries à flux, solides ou redox ) pour dépasser les limites du lithium-ion;
- Synergies avec l’hydrogène et les systèmes hybrides pour offrir dans le futur, plus de flexibilité.
En France, le stockage devient un levier stratégique pour atteindre les objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2050. Il assure une meilleure gestion des pics de consommation et permet d’intégrer plus efficacement les énergies intermittentes dans le réseau national.
Biogaz et hydrogène : des leviers de transition complémentaires
Le gaz occupe une place singulière dans la transition énergétique. Bien que fossile à l’origine, il évolue vers des formes renouvelables : biométhane, gaz de synthèse et hydrogène vert. Ces énergies constituent des solutions d’appoint indispensables pour stabiliser le réseau et décarboner des secteurs difficilement électrifiables, comme l’industrie lourde ou le transport de longue distance.
Le biogaz français : Une croissance continue depuis 2020
Avec un objectif de 20 TWh injectés dans le réseau d’ici 2030 ( données GRDF ), le biogaz est une source d’énergie grandissante. En parallèle, les projets de méthanisation et de pyrogazéification se multiplient sur le territoire, valorisant les déchets agricoles et organiques.
L’hydrogène vert donne une seconde vie à l’électricité
Une autre voie d’avenir en France pour l’hydrogène vert. D’ici 2030, 9 milliards d’euros devraient être investit dans la filière, avec un accent particulier sur la mobilité lourde, la sidérurgie et le stockage saisonnier de l’énergie.
Ces initiatives contribuent à diversifier le mix énergétique et à renforcer l’autosuffisance, tout en soutenant les engagements européens de réduction des émissions de CO2
CONCLUSION
Ce qu’il faut retenir de la transition énergétique en France en 2026
Entre montée en puissance du solaire, déploiement accéléré de l’éolien offshore et essor du stockage d’énergie ou encore l’intégration du biogaz et de l’hydrogène, la transition énergétique en France entre dans une phase décisive. Mais encore marquée par de nombreuses incertitudes quant à son rythme et à ses priorités.
Les exploitants et développeurs ont un énorme besoin d’hybridation des technologies ( PV + BESS, PV + éolien). Un sujet longuement abordé lors du Colloque National de France Renouvelables 2025.
Les années 2025–2026 marqueront une transformation profonde du modèle énergétique français, fondée sur l’innovation, la résilience et la coopération européenne. La convergence entre production, digitalisation et flexibilité ouvre la voie à un système plus sobre, plus intelligent et plus durable. La réussite de cette transition dépendra de la capacité collective des pouvoirs publics avec un point de vigilance sur le désendettement forcé de l’état. Dans ce contexte, les mécanismes de subventions et d’incitation sont menacés. Les entreprises et citoyens ont également un rôle; poursuivre l’effort d’investissement et à accélérer la diffusion des technologies bas carbone sur l’ensemble du territoire.
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